LE TITRE

Max nous dit que le titre « PREMIER PAS... » ne se fait pas avec les « Pieds » mais le « Pied » (Cf. synthèse Fig-Mag sur la 780). Le titre fait allusion avec le mot « PAS » aux premières prises de mesures pour déterminer un étalon.

Au premier abord, le visuel me fournit un indice. En effet nous pouvons voir que le piéton est unijambiste.

Les points de suspensions après le titre, suggère qu’il y en aura certainement d’autres, après ce premier, d'autant plus que l'énigme suivante me parle d'un bon chemin à suivre.

LA CONFRONTATION TEXTE ET VISUEL

Le texte nous indique avec le futur que nous pouvons aller ou nous voulons par « la rosse et le cocher », mais par contre il nous dit d’aller là « Par la boussole et le pied » avec l’impératif « Mais où tu dois».

Sur le visuel, nous pouvons voir 2 personnages en train de se croiser, un cocher et un piéton, l'endroit où ils se croisent est le lieu qui nous est donné à la sortie de l'énigme précédente : «BOURGES». Le fait qu'ils se croisent, explique quelque-chose, et ce quelque-chose a de l’importance. Les Q/R nous font comprendre que ce qui est important, c'est de comprendre que le piéton et le cocher se croisent face à face, sur un même axe et non pas comme dans un carrefour sur 2 axes différents, la boussole nous indique que les 2 personnages se déplacent sur un axe Nord-Sud : Le cocher est de face et il s’approche de nous en se dirigeant vers le Nord, le piéton quant à lui, s’éloigne de nous, en se dirigeant vers le Sud.

L’un des deux personnages effectuera un changement de direction par la suite. Bien que le lieu du changement de direction ne soit pas important, je pense qu'il n'est pas anodin, sinon Max ne prendrait pas la peine de le préciser, il nous oriente sur un fait, nos deux compères sont en train de voyager, ils sont donc sur une route.

Par « la boussole et le pied » signifie qu’il faut se diriger vers le sud (« par la boussole ») en suivant le piéton unijambiste (« par le pied »). D'ailleurs le fait que la boussole sur le visuel soit inversée, c'est pour nous faire comprendre que le piéton tient cette boussole en main comme nous le ferions à sa place. Dans ce cas précis le Nord contre la poitrine, ce qui explique que l’Est et L’Ouest soient inversés sur le visuel et le Sud indiquant la direction dans laquelle nous allons.

Max a dit que lorsque le piéton croise le cocher, il sait qu'il se trouve sur le bon chemin, même s'ils ne se parlent pas. L'axe formé par l'aiguille de la boussole (Nord/Sud) nous amène à penser au Méridien de Paris.

Le méridien de Paris est le méridien passant par le centre de l'Observatoire de Paris. Il est situé à 2° 20' 14.025" à l'Est de celui de Greenwich. Il est aussi connu sous le nom de Méridienne de France ou encore Méridienne Verte qui représente sa matérialisation sur le territoire Français. Bourges se trouve sur cette méridienne. Nous comprenons donc l’intérêt d’avoir Bourges comme clé de passage avant d’aborder cette énigme.

Et parmi les premiers savants qui se sont intéressés au méridien de Paris, pour calculer sa longueur on trouve : Jean FERNEL et l’abbé Jean-Félix PICARD. Le premier est allé au Nord vers Amiens avec son carrosse et sa roue étalonnée (Fernel eut l'idée de calculer cette distance en comptabilisant le nombre de tours de roue que fait une charrette pour rejoindre ces deux villes). Et le second est allé au Sud, vers Villejuif et Juvisy-sur-Orge à pied pour effectuer ses triangulations. C'est en cela que le croisement joue un rôle important car depuis Bourges notre lieu de départ, nous devons comprendre que deux personnages se croisent sur le même chemin pour aller dans des directions opposées.

Intéressons-nous au piéton comme nous le suggère le texte de l’énigme : Il reste encore une pyramide à la mémoire de l’abbé, à Juvisy-sur-Orge érigée en 1740 sur le bord de la National 7. La N7 allant de Villejuif à Juvisy-sur-Orge, est l’une des routes commençant à la cathédrale notre dame au point zéro des routes de France. D'ailleurs c'est à Juvisy-sur-Orge que Napoléon, apprenant la capitulation de Paris en 1814, prit la décision d'abdiquer. Peut-être le lieu où il va, « Y laisser ses plumes ».

Pyramide de Juvisy-sur-Orge sur les bords de la N7 en mémoire des travaux de l'abbé Picard (1620-1682) astronome et géodésien.

Nous pouvons remarquer également que la N7 est appropriée pour le déplacement à Golfe-Juan dans l'énigme 420 en direction du Sud.

La N7 est l'une des routes les plus célèbres de France, elle est l'ancienne voie romaine et est aussi appelée la route royale.

Sans trop triturer le visuel, nous distinguons un panneau qui nous montre que nous sommes sur une route.

Par contre pour le moment nous devons suivre la Méridienne de France, car le changement de direction pour rejoindre le résultat de la 470 va se faire dans l'Aude (voir les explications en 470).

LA MESURE

Dixit Max «LA MESURE ETAIT L'UN DES ELEMENTS LES PLUS IMPORTANTS DU LIVRE,».

Pour faire référence à la mesure dans le texte de l'énigme Max a employé un terme précis pour définir le cheval et le contraire d'une rosse (mauvais cheval), c'est un étalon. Par conséquent intéressons-nous aux travaux de notre piéton, l'abbé Picard :

L’ancien méridien de Paris officiel fut défini en 1667 par le plan médian de l’Observatoire de Paris, construit sous le règne de Louis XIV par l’architecte Claude Perrault. Il est matérialisé par une règle de laiton insérée dans le marbre. Sa prolongation se fait par le passage d’une mire sud et puis d’une mire Nord implantée par l’abbé Jean Picard (1620-1682) astronome et géodésien.

On trouve des mires à Paris qui servent à pointer les instruments de l'observatoire de Paris. Le méridien passe par l'observatoire de Paris, La mire du Nord et la mire du Sud. Cette dernière, la mire du Sud est la plus intéressante car on y trouve l'inscription suivante : « Du règne de ... (le nom Napoléon a été gratté) mire de l'Observatoire - MDCCCVI ».

La mire Nord fut construite en 1736. Elle est d'une hauteur de 3 m. Elle a porté au sommet une fleur de lys remplacée en 1793 par un fer de lance. L'Observatoire de Paris pointait ses instruments de mesures sur la mire au sommet de la butte de Montmartre.

Au Parc Montsouris se trouve un vestige de l'ancienne mire du Sud, construite en 1806 et d'une hauteur de 4 m. Elle était située à l'origine dans le jardin de l'Observatoire de Paris, mais elle fut déplacée lors de l'aménagement du parc et elle n'est plus sur l'alignement avec la méridienne de Paris.

Le méridien de Paris passe donc par le centre de l’Observatoire de Paris dans le XIVème arrondissement et passe par la mire du Nord à Montmartre, proche du Moulin de la Galette, rue de Richelieu dans le IIème arrondissement.

Le visuel nous symbolise les deux mires avec les aiguilles de la boussole, une en direction Nord et l’autre en direction Sud.

Mire Sud Parc Montsouris Mire Nord à Monmartre

L'IS « POUR TROUVER LA LIGNE DE MIRE L'OUVERTURE EST LE BON GUIDON » peut alors s'interpréter de la façon suivante : pour trouver le bon chemin il nous faut peut-être tout simplement, utiliser le concept d'Ouverture (indissociable avec l'œil du coq) on définit non pas le méridien de Paris, mais une autre ligne imaginaire c'est à dire le bon chemin de cette chasse que nous allons rencontrer dans l'énigme suivante : la 470.

LA VALEUR DE LA MESURE

De plus pour déterminer la valeur de la mesure, nous retiendrons que le calcul des distances sur la méridienne (ligne imaginaire) fut réalisé avec une roue de carrosse comme étalon de mesure et que les mesures ont été réalisées en se déplaçant le long de cette ligne imaginaire.

Tout ceci nous amène à procéder de la même façon pour déterminer la valeur de la mesure du jeu. « Par la boussole et le pied » peut s'interpréter de la façon suivante : par le pied (la mesure) et la boussole (sa circonférence) nous devons obtenir la valeur de la mesure comme ce fut le cas avec la roue du carrosse.

Et c'est en ce sens que Max, nous dit qu'il faut de l'astuce pour découvrir la valeur de la mesure, car ce n'est pas le pied métrique d'une valeur ici de 0.33 m qui est important (même s'il va nous permettre de réaliser les mesures), mais la manière dont il faut si prendre pour déterminer cette valeur, le périmètre d'une boussole assimilée à la roue d'un carrosse, des mires distantes pour établir un tracé virtuel ..., une façon originale et connue d'établir une unité de mesure (Max n’en étant pas l’inventeur §Cf. Q/R No 42 du 30-11-1999). Car ce procédé pour déterminer des mesures, nous est nécessaire pour trouver le bon chemin qui mène à la compréhension de ce qu'est le concept de voir par l'Ouverture. Et nous allons voir également que la triangulation joue un rôle important dans cette chasse et que nos différents déplacements sont triangulaires.

Soyons astucieux pour établir la valeur de la mesure « IL NE S'AGIT PAS D'ETRE ASTUCIEUX POUR "UTILISER" LA MESURE DANS LES ENIGMES, MAIS POUR EN TROUVER LA VALEUR. » (§Cf. Q/R No 27 du 13-05-1996)

Le diamètre de la boussole est de 10.5 cm (confirmé par Max « ELLE EST DE 10,5 + QUELQUES BROU- TILLES NON MESURABLES A L'AIDE D'UN DOUBLE DECIMETRE » §Cf. Q/R No 46 du 08-05-1996) x ¶ (représenté à plusieurs reprises sur le visuel, ¶=22/7 valeur d’utilisation la plus couramment admise) = 32.9999 soit 33 cm. La mesure est donc égale à 33 cm. Il s'agit d'un 1/3 de mètres soit 1/3 de dix millionième partie d'un quart de méridien terrestre soit 40 000 000 m / 3 = 13 333 333 m.

La longueur du méridien à la longitude de Paris a servi, en 1791, à définir le mètre comme nouvelle unité de longueur. Celui-ci avait été défini comme les dix millionième parties d'un quart de méridien terrestre (la Terre a une circonférence d'environ 40 000 km, soit 40 000 000 m).

Remarque : Coexistence des nouvelles mesures avec les anciennes.
Le 13 Brumaire an IX (4 novembre 1800), le gouvernement décide : « le système décimal des Poids et Mesures sera mis à exécution pour toute la République à compter du 1er Vendémiaire an X (23 septembre 1801) »... mais en autorisant l'usage des noms anciens pour désigner les nouvelles Unités !

Ainsi : Le 12 février 1812, décret de Napoléon : « Constatant l'extrême difficulté à faire entrer le Système Métrique dans l'usage courant, il est créé des anciennes unités métriques avec relation d'équivalence simple » (D1-A88) :
- la toise métrique vaut 2 mètres et toujours 6 pieds,
- le pied métrique vaut 1/3 de mètre,
- l'aune métrique vaut 120 cm.

LA CHOSE IMPORTANTE

La chose importante à trouver dans cette énigme n’est pas la mesure, ni sa valeur, bien qu’il est vrai que nous ayons besoin de cette mesure par la suite.

Ce qui est important ce sont les éléments de la boussole et cela nous ne pouvons le comprendre qu’en fin de jeu, après avoir décrypté toutes les énigmes. « VOUS NE LA TRUVEZ QUE DANS LA 780 CAR ELLE COMPLETERA D'AUTRES CHOSES TROUVEES DANS LES AUTRES ENIGMES POUR FORMER UN TOUT. PAR CONSEQUENT, CETTE CHOSE IMPORTANTEDE LA 780 EST INDISPEN- SABLE, ET VOUS NE LA TROUVEREZ NULLE PART AILLEURS. » (§Cf. Q/R No 45 du 05-10-1995)

D’ailleurs d’après Max, cette chose importante requiert de l’astuce à son avis pour être utilisée (§Cf. Q/R No 21 du 12-10-1998), s’il s’agissait de la valeur de la mesure, je ne vois pas comment une multiplication pourrait requérir de l’astuce. Et il n’aurait pas pu répondre « IL NE S'AGIT PAS D'ETRE ASTUCIEUX POUR "UTILISER" LA MESURE DANS LES ENIGMES, MAIS POUR EN TROUVER LA VALEUR. » (§Cf. Q/R No 27 du 13-05- 1996).

De plus cette chose importante est déjà utilisée en 780. Nous ne pouvons pas en dire autant de la mesure, au plus nous la découvrons mais nous ne l’utilisons pas. « VOUS LA TROUVEZ DANS LA 780, DONC ELLE EST DEJA "UTILISEE" EN QUELQUE SORTE. » (§Cf. Q/R No 25 du 06-02-1997).

LES CHIFFRES 4 ET 7

La représentation 2 fois des chiffres 4 et 7 dans le visuel ainsi que la longueur des 2 aiguilles de la boussole 2x47 mm sont des faits troublants. Peut-être pour nous faire comprendre que les mires se trouvent sur le 47ème parallèle, comme Bourges (47°N) et nous permettent déjà d'identifier une zone de recherche. En effet nous pouvons voir que les aiguilles de la boussole divisent en deux le visuel, symbolisant le méridien.

De même le texte est composé sous la forme de quatrain de : 4 - 7 - 4 - 7 pieds.

De plus dans un cercle de diamètre 10.5 cm (taille de notre boussole), il est possible de tracer un carré dont les côtés font 7.4 cm.

Dans le visuel nous pouvons voir à plusieurs reprises les chiffres 4 et 7.

LES LIEUX DANS LA 780

Il n'y a pas de lieux à trouver à proprement parler dans cette énigme «NON, LE SEUL LIEU CONCERNE PAR LA 780 EST CELUI QUI TERMINE LA 530 - DONC CELUI PAR LEQUEL DEBUTE LA 780. » (§Cf. Q/R No 12 du 01-03-1996). Pourtant nous disposons d'un lieu «Bourges» en arrivant dans cette énigme qui est la clé de passage. De plus nous disposons d'un autre lieu qui correspond au changement de direction du piéton qui se rend à la destination de la 470. Ce second lieu se trouve entre les deux énigmes.

Les deux «Où» de l'énigme correspondent à des lieux différents l'un de l'autre, mais il ne semble pas nécessaire de les identifier. La 780 fourni une direction générale et «Où tu dois par la boussole et le pied», implique qu'il nous faut suivre le piéton avec sa boussole.

LE PARCOURS DU PIETON

Il part de Bourges (à peu près au centre de la carte) et descend vers le Sud en suivant l’axe de la Méridienne de France (divise en deux la carte) et à un moment et manière brusque, il va bifurquer.

LE TITRE ASSOCIE AU VISUEL ET AU RESULTAT DE L'ENIGME

L’astuce est d’identifier à travers le visuel, le texte de l’énigme, le titre et la clef de passage précédente, le lien qu’il y a avec l’histoire sur la détermination du mètre-étalon et la méridienne de France et d’en faire de même pour trouver la valeur de la mesure du jeu et les moyens nécessaires pour établir cette mesure. Et c'est la raison pour laquelle Max insiste pour que le chercheur s'identifie à l'un des personnages. Cette épopée nous permet également de dater et situer ce moment.

Encore une fois, comme pour le 530 avec l’Ouverture, nous découvrons une mesure qui ne s’applique pas directement dans cette énigme et qui prendra tout son sens dans un second temps au moment ou l'on y fera référence.

Le visuel associé au décryptage de l'énigme permet de déterminer le titre, c'est à dire la mesure comme l'étalon = pied métrique de 33 cm.

Mais plus que cela cette énigme nous donne le concept de voir par la ligne de mire pour y voir une ligne imaginaire. Elle nous donne tout simplement le concept de voir par l'ouverture.

Il nous faut suivre le piéton qui se déplace direction sud sur la méridienne de France qui passe par Bourges et qui traverse la France de part et d'autre. Il va sur cette méridienne changer de direction pour aller vers une nouvelle destination, mais c'est l'énigme 470 qui va nous l'apprendre.

Les énigmes suivantes vont certainement nous révéler, les mires Nord et Sud, la méridienne Maxilienne et des points de repères pour effectuer nos calculs de triangulation pour avancer dans ce jeu.

LA CLE DE PASSAGE VERS LA 470

La clé de passage est la direction empruntée par le piéton : le SUD mais plus précisément l'axe de la méridienne de Paris, c'est à dire ce concept d'imaginer une ligne virtuelle, comme repère à travers des mires (points de repères) pour effectuer des tracés sur le principe de la triangulation. Plus exactement qu'une direction, la clé de passage serait donc l'aiguille blanche de la boussole sur le visuel qui représente la mire SUD (résultat visuel).